La Grande Lessive® se déploie dans des lieux situés dans 130 pays dont Madagascar. L’ouvrage que Pauline Monginot publie aujourd’hui, nous permet de souligner notre attachement à l’étude des arts, à leur enseignement, mais aussi au rejet de modèles imposés. Selon l’histoire des personnes et celles de leurs lieux de naissance et de vie, les réalisations suspendues à un fil sont différentes, si nous en donnons les moyens créatifs.

Pauline Monginot est historienne et historienne de l’art, spécialiste de Madagascar, chercheuse pensionnaire à l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) à Paris. Ses travaux portent actuellement sur les contextes de productions et de réceptions des objets d’art dans les sociétés malgaches au XIXe siècle.

Son ouvrage Peintres de Tananarive, palettes malgaches, cadres coloniaux s’intéresse à la peinture introduite en 1826 par les Européens et pratique récente à Madagascar dont l’histoire s’écrit en parallèle de celle de la colonisation.

« La peinture devient pourtant rapidement un outil de définition des identités et des hiérarchies sociales dans la société merina. Ni artistes coloniaux ni artisans traditionnels, les peintres malgaches doivent se conformer aux normes imposées par les politiques coloniales d’une part, par les usages attribués à l’art dans la société merina de l’autre. Ils naviguent de fait entre la figure de l’artiste occidental et celle du mpanakanto, le « faiseur de beau » malgache.

Quelle est au juste la place occupée dans la société malgache, et comment y est-elle reçue durant la période coloniale ? À travers l’étude de documents d’archives coloniales et privées, l’analyse de tableaux et le recueil de témoignages en France et à Madagascar, cet ouvrage, tout en racontant la construction du monde de la peinture à Tananarive, identifie les acteurs de cette histoire de la peinture et retrace leur carrière.

Ce faisant, il souligne la constante évolution de leur parcours, depuis les années 1880 qui voient le peintre Ramanankirahina être accueilli à L’École nationale des Beau-Arts de Paris jusqu’aux années 1970 qui verront la plasticienne Victoire Ravelonanosy défendre l’art malgache sur la scène internationale. » (4e de couverture, éditions Maisonneuve & Larose, Hémisphères éditions, 28 euros).

Bonne lecture !