« Nuit et jour, réfléchir les lumières ! »

Immatérielle, invisible, insaisissable, la lumière multiplie les défis pour qui s’y intéresse. Indispensable à la vie, elle l’est aussi aux arts qui n’ont jamais cessé de travailler avec elle depuis la Préhistoire et les peintures rupestres réalisées dans la semi-pénombre. La sculpture et ses rondes bosses, l’architecture et ses formes intérieures et extérieures, la peinture (avec ses icônes couvertes d’or, ses tableaux au fond noir passé au bitume pour accueillir ensuite les lumières, ses figurations et abstractions, etc.), la photographie (qui dessine avec elle), le cinéma et la vidéo, mais aussi le théâtre, l’opéra, la musique, la littérature et la poésie, interrogent son être, ses formes et leurs effets sur notre existence et son devenir. Alors, tentons ici de poser quelques repères vous invitant à en découvrir d’autres.

Définir la/les lumière(s) ?

Étudiée en physique, la lumière n’est pas à proprement parler de la matière, mais des ondes électromagnétiques. Comme les vagues de la mer ou de l’océan, les ondes lumineuses ont des crêtes et des creux. Cependant, comme le noir ou le blanc qui ne sont pas des couleurs, certains artistes l’utilisent en tant que « matière » première de leur art.

Les ondes lumineuses

La lumière est, étrangement, en partie invisible, alors même que c’est ce qui nous permet de voir ! Nous la percevons comme stable, bien qu’elle soit un mouvement continu très rapide. Elle se déplace toujours en ligne droite.  Depuis la fin du 20e siècle, nous savons que rien ne peut aller plus vite que la lumière dans le vide. Et la vitesse de cette lumière, qu’elle vienne d’une étoile ou d’une ampoule, peut être calculée : 299 792 458 mètres par seconde.

Pas de couleur sans lumière

Les couleurs primaires définies en physique par la lumière sont le rouge, le vert et le bleu. En les mélangeant, on peut obtenir le cyan, le magenta et le jaune. Ces trois couleurs se perçoivent sur les écrans.

Attention, ces couleurs ne sont pas les mêmes que celles de la peinture ! En peinture, les couleurs primaires sont le rouge, le jaune et le bleu. Leur mélange deux à deux permet d’obtenir les couleurs secondaires : l’orange, le vert et le violet. Toutefois, le noir figuré de ce schéma au centre ne se fabrique pas par leur mélange. Il s’extrait de pigments. Il en va de même pour le blanc.

Pour en savoir plus sur les couleurs en peinture, la figure d’Isaac Newton est incontournable. Les premières notions de couleur remontent, en effet, à 1665. Physicien et mathématicien anglais, Newton définit la couleur comme une combinaison de clair et de foncé, le noir pur étant l’absence de lumière et le blanc pur la valeur maximale de luminosité. Il démontre alors expérimentalement que c’est la lumière blanche qui donne naissance aux couleurs, car elle se décompose en elles grâce aux propriétés de la réfraction. Pour ce faire, il utilise un faisceau lumineux et un prisme réfracteur à travers lequel la lumière passe et se décompose en spectre de couleurs visibles par l’œil humain.

Depuis la préhistoire, l’Antiquité et le Moyen-Âge, des approches et des théories sur les couleurs ont été développées par de grands penseurs classiques tels qu’Aristote (384 – 322 av. J.-C.), le philosophe et scientifique arabe Al-Kindi ou Léonard de Vinci (1452-1519). Il faut attendre le 17e siècle pour que les premières représentations graphiques soient dessinées par Newton de sa propre main. Il trace un diagramme circulaire montrant la décomposition de la lumière en 6 couleurs (nommées en latin) derubeus, aureus, flavus, viridis, cœruleus, indicus et violaceus, qui correspondent au rouge, à l’orange, au jaune, au vert, au bleu (ou cyan), à l’indigo et au violet.

En 1776 par le graveur Moses Harris établit le premier cercle chromatique équidistant, avec 18 teintes fondamentales.

Johann Wolfgang von Goethe (1742-1842), dans son ouvrage « Théorie des couleurs », propose par la suite son propre cercle chromatique basé sur des observations subjectives et philosophiques des couleurs. Son approche se concentre sur les émotions et la psychologie de la couleur plutôt que sur la physique et il crée un nouveau cercle chromatique symétrique, plaçant ces couleurs primaires en face de leurs complémentaires.

L’astronome Tobias Mayer (1723-1762) avait proposé, pour sa part, un système de couleurs qui disposait les teintes dans un triangle. Il avait placé les couleurs primaires (rouge, jaune et bleu) à chaque coin de la forme. Le reste du triangle est rempli de dégradés hexagonaux progressifs des trois couleurs. Il est parvenu à créer 12 gradations entre deux couleurs, ce qui, selon lui, représentait le degré maximal de variation que l’œil humain pouvait distinguer.

En 1807, le peintre Philip Otto Runge (1777-1810) a créé un modèle combinant les trois couleurs primaires de Mayer avec le noir et le blanc, en les répartissant sur un globe tridimensionnel avec des coupes transversales. Mais, c’est à l’école allemande des arts et métiers, le Bauhaus, que deux de ses maîtres ont affiné les théories modernes de la couleur, créant chacun sa propre géométrie : Johannes Itten (1888-1967) et Paul Klee (1879-1940). Le premier publie L’Art de la couleur, qui donne naissance à la première étoile basée sur la polarité des couleurs de Goethe. Le second, à son tour inspiré par le triangle de Runge, réussit à faire passer la couleur de la statique au mouvement.

Cercle chromatique de Paul Klee/ Cercle chromatique de Johannes Itten

Toutefois, selon les époques, les civilisations et les zones géographiques, l’usage des couleurs se vérifie bien différent de ce que nous enseigne la théorie.

Dans la Grèce antique, le blanc, le rouge, le jaune et le noir sont les quatre couleurs dont parle Pline l’Ancien. Elles furent, entre autres, utilisées par Apelle. Dans l’Iliade et l’Odyssée, Homère ne mentionne que quatre couleurs : le blanc du lait, le rouge pourpre du sang, le noir de la mer, le jaune-vert du miel et des champs. À cette époque, « noir » μέλας et « blanc », λευκός, désignaient l’obscurité et la lumière.

Dans l’art océanien, l’usage de colorants naturels, issus d’une chimie basique et non pétrolière, restreint la palette des couleurs. Rouge, blanc, noir, ocre, sont les principales couleurs. Le bleu, le vert et le jaune viendront, sauf exception, uniquement à la suite des contacts avec d’autres populations.

Pas de pensée sans lumière(s) ?

Vues sous un autre angle, les Lumières sont un courant de pensée européen qui naît dans la seconde moitié du 17e siècle et se développe tout au long du 18e. Il s’agit de renouveler le savoir et de travailler au progrès de l’humanité. Ce qui implique de combattre l’irrationnel et de revendiquer l’importance de la raison, des libertés d’opinion et de pensée, de tolérance et d’égalité. Cette pensée humaniste et émancipatrice influencera les révolutions démocratiques dans de nombreux pays. Portée par des écrivains et des philosophes, elle est partagée par toutes celles et ceux qui s’opposent aux préjugés de leur époque pour travailler au bien de tous. Les plus célèbres des penseurs des Lumières sont les intellectuels français Denis Diderot et Voltaire, et le philosophe allemand Emmanuel Kant.

Couverture du livre de Voltaire (1694-1778),
Éléments de philosophie de Newton, mis à la portée de tout le monde, 1738,
J. Desbordes, 1738, Bnf, DR.

Observez le jeu de lumière sur cette image. Le philosophe assis écrit au sujet de l’œuvre du scientifique Isaac Newton. Ce texte est éclairé par le haut, mais pas par Dieu, comme dans la peinture classique :  par Newton lui-même ! Et cette lumière est réfléchie par une femme qui n’est pas une muse, mais la traductrice française de Newton, Émilie du Châtelet. Dans cette image, les lumières du savoir ont remplacé la lumière divine.

Rechercher des lumières dans la nature ou les inventer ?

Accompagnés ou non du soleil, la lune et les étoiles, le feu, la chandelle, la lampe et le miroir ou encore le verre et l’or feront entrer leurs lumières dans la peinture de mille façons pour éclairer le tableau de l’intérieur.

Les aurores boréales

Une aurore boréale est un phénomène lumineux coloré qui apparaît dans le ciel autour du pôle magnétique. Elles sont observables en Finlande, Norvège, Islande, Écosse, Suède, Alaska, aux îles Lofoten, au Canada et au Groenland. Plusieurs artistes ont exploré leurs effets dont Peder Balke (1804-1887), François-Auguste Biard (1798-1882), Anna Boberg (1864-1935).

Anna Boberg, Aurores boréales, Étude du nord de la Norvège, huile sur toile, 46 x 55 cm, non daté, National Museum, Stockholm, DR.

Le feu :

La présence d’outils en silex chauffés, d’ossements brûlés, de charbons de bois et de traces de sol brûlé dans les sites préhistoriques montre que l’utilisation du feu se généralise à partir de – 400 000 ans et profite à tous les groupes humains depuis cette époque. La sculpture via les outils forgés et les métaux employés, mais aussi l’art du vitrail bénéficient de ce précieux auxiliaire.

La chandelle :

Inventée 3000 ans avant J.C., la chandelle, ancêtre de la bougie rivalisa avec la lampe à l’huile dès le Moyen Âge. Traditionnellement, la chandelle se constituait de joncs directement trempés dans la graisse animale ou végétale : le suif. La graisse animale provenait en général du mouton ou du bœuf. La chandelle a trouvé sa place dans quantité de tableaux historiques et scènes de genre (Rembrandt, Philippe de Champaigne, etc.).

La lampe :

Parmi toutes les lampes, il en est une vitale. Elle se nomme le kudlik. C’est une lampe à huile traditionnelle utilisée par les peuples de l’Arctique, y compris les Inuits, les Tchouktches et les Yupik. Ce type caractéristique de lampe à huile fournissait chaleur et lumière dans le froid arctique où il n’y avait pas de bois et où les quelques habitants s’en remettaient presque entièrement à l’huile de phoque ou à la graisse de baleine. Cette lampe était l’outil le plus important pour les Inuits dans leurs habitations. La lampe deviendra un motif pour les peintres (entre autres, Vincent Van Gogh pour son tableau Les mangeurs de pommes de terre, 1885).

Lampe à huile de phoque, DR.

Le miroir :

Dès 6000 av J.C., l’obsidienne, sorte de verre volcanique, était polie pour devenir réfléchissante. Les premiers miroirs en cuivre remontent à – 4000 en Mésopotamie et sont toujours présents un millénaire plus tard en Égypte, et encore mille ans plus tard en Chine. Citons dans l’époque récente, un tableau peint en 1880 par Édouard Manet mettant le miroir au premier plan : Le bar des Folies-Bergères.

L’or :

Depuis l’antiquité, l’or est utilisé, entre autres, dans l’art égyptien et les icônes byzantines. Il y entretient un lien au divin et au sacré. Il éclaire aussi une image de l’intérieur et introduit des reflets. Dans l’architecture religieuse, en Asie, en Europe ou en Amérique latine, l’or pare l’extérieur et l’intérieur de monuments pour symboliser la puissance divine.

Grégoire, La Théotokos (mère de Dieu) de Vladimir, Tempera sur panneau de bois, 104 x 69 cm,
1125, Constantinople, galerie Tretiakov, DR.

Pagode Shwedagon, ouverte en 1372, H : 105 m, Rangoon, Nyamar, DR

L’architecte ou l’art des lumières

L’architecture est l’art qui utilise le plus la ou les lumières : celle naturelle du jour et celles inventées pour la remplacer quand elle manque dans un lieu clos.  À l’intérieur et à l’extérieur des bâtiments, par les reliefs et les creux, les pleins des murs et les vides des fenêtres ou des portes, les architectes pensent la lumière. Dans le cadre de La Grande Lessive® des photographies d’architecture évoqueront cette préoccupation constante depuis l’invention de l’habitat.

Les architectes des lumières sont ainsi à redécouvrir afin de comprendre leur désir de rendre la société meilleure grâce à leur art, tandis que les réalisations du 21e siècle se transforment la nuit au gré de créations artistiques les sculptant avec la lumière.

Jean-Jacques Lequeu (1757-1825 ? ), L’île d’amour, BnF, DR.

Tour Abgar, Barcelone, Espagne, 2005, Architecte, Jean Nouvel, Lumière Yann Kersalé, DR.

Qui dit « lumière » dit « ombre » !

L’art du portrait doit beaucoup à l’ombre et aux lumières. Dans son Histoire naturelle, l’auteur de l’antiquité Pline l’ancien, reprend un mythe grec sur l’invention du portrait. Ce mythe raconte la création du premier portrait de l’Histoire, qui aurait pour origine le jeu avec les ombres et les lumières par une jeune femme amoureuse nommée Dibutade.

« En utilisant lui aussi la terre, le potier Butadès de Sicyone découvrit le premier l’art de modeler des portraits en argile ; cela se passait à Corinthe et il dut son invention à sa fille, qui était amoureuse d’un jeune homme ; celui-ci partant pour l’étranger, elle entoura d’une ligne l’ombre de son visage projetée sur le mur par la lumière d’une lanterne ; son père appliqua l’argile sur l’esquisse, en fit un relief qu’il mit à durcir au feu avec le reste de ses poteries, après l’avoir fait sécher. » Pline (23 – 79), Histoire naturelle, Livre XXXV, § 151 et 152. Traduction de JM. Croisille, Belles Lettres, Paris.

Joseph-Benoît Suvée (1743-1807), Dibutade ou l’origine du dessin, 1791-93,
fusain et craie blanche sur papier, Musée Groninge, Bruges, DR

Les reflets : des réalités et des symboles

La caverne de Platon

Le philosophe grec Platon a écrit, au 4e siècle avant Jésus-Christ, La République. Il y expose le mythe de la caverne : le philosophe Socrate imagine des êtres enchaînés dans une grotte, qui n’auraient connu que l’obscurité. Ces êtres tournent le dos à l’entrée et ne voient donc pas les objets, les figures, mais les ombres projetées sur les parois. Ils confondent ainsi réalité et apparences.

Ce texte étudie, peut-être pour la première fois, notre rapport à la réalité, au mensonge et à la vérité. Il pose de nombreuses questions toujours d’actualité : pouvons-nous échapper aux illusions et est-ce souhaitable ? Préférons-nous ne pas savoir plutôt que d’affronter la vérité ? Relire ce texte dans le contexte mondial actuel permet de réfléchir autrement aux lumières.

Cornelis Cornelisz (1562-1638), La Caverne de Platon, gravure d’après une peinture de Jan Saenredam (vers 1565-1607), 1604, Bnf, DR.

Sur cette image, deux groupes de philosophes se trouvent dans une caverne, séparés par un mur. L’un des groupes est dans la clarté, l’autre dans l’obscurité. Et sur le mur, des statuettes ont été placées. On y reconnaît Bacchus, Cupidon, des saintes chrétiennes, un ange sonnant des trompettes et les rois mages. Sur le mur, la lampe projette les ombres de ces figures. Un homme du côté clair se penche vers le côté obscur : il explique la réalité qu’il perçoit à ceux qui ne peuvent pas la voir. Le graveur a ajouté, au-dessus de l’œuvre, un verset biblique issu de l’Évangile de Jean (III, 19) : lux venit in mundum, et dilexerunt homines magis tenebras quam lucem, « La lumière est venue dans le monde et les hommes ont préféré l’obscurité à la lumière ». Au-dessous, une épigramme en latin explique le mythe de la caverne.

Dessiner avec la lumière ou photographier

La photographie date de deux siècles seulement. Joseph Niépce dit Nicéphore Niépce, (1761-1833) en est l’inventeur. Elle est alors appelée procédé héliographique. Il obtient des images en noir et blanc en exposant plusieurs jours une plaque d’argent recouverte de bitume. La lumière imprime la plaque là où le bitume la laisse passer. L’image en négatif obtenue est ensuite imprimée sur du papier. Point de vue pris d’une fenêtre de la propriété du Gras à Saint-Loup-de-Varennes, réalisée par Niépce vers 1826-27, est considérée comme la plus ancienne photographie du monde.
En 1829, Niépce s’associe avec Louis Jacques Mandé Daguerre pour mettre au point un procédé plus rapide. Après sa mort, Daguerre conçoit en 1838 le premier procédé photographique avec développement : le daguerréotype. Depuis, la photographie a accédé au statut d’art.

Nicéphore Nièpce(1761-1833), Point de vue pris d’une fenêtre de la propriété du Gras à Saint-Loup-de-Varennes, 1826-27, Bnf, DR.

Man Ray (1890-1976), Rayogramme (Pupitres), 1927, 25 x 30 cm, tirage argentique date et signé, Bnf, DR.

En 1922, Man Ray découvre par accident le procédé du photogramme qu’il nomme « rayographie », allusion à son nom et à la technique de la radiographie aux rayons X. Par son aptitude à transpercer la réalité palpable des choses et à faire entrevoir l’invisible, ce procédé scientifique fascine et inspire en effet les avant-gardes surréalistes.

La lumière dans le tableau

Faisons un bond dans le temps, sans détailler les repères posés par l’invention du cinéma et de l’usage actuel de la vidéo, car le dispositif d’étendage de La Grande Lessive® ne permettent pas toujours d’utiliser ces médias. La lumière peut aussi entrer dans l’image grâce aux reflets mis en jeu par différentes matières ou objets. La lumière est alors prosaïque, quotidienne et changeante. À partir de 1962, l’artiste italien Michel Angelo Pistoletto utilise directement comme support un miroir en acier poli sur lequel il reporte une photographie par sérigraphie. Ici, une femme au cimetière est représentée de dos. Le miroir fait entrer le monde réel dans le tableau, tandis que l’image fixe devient mouvante au gré des reflets.  Martial Raysse (1936-) réalise en 1965 un portrait « à haute tension » dans lequel une source lumineuse dessine les lèvres de son modèle.

Martial Raysse (1936-), High voltage Painting, techniques mixtes, 1969, 162,3 x 96,3 x 13,7 cm, Stedelijk Museum Amsterdam, DR

Lumière(s) : espace et temps

Après avoir cherché à maîtriser la lumière dans des représentations et des formes traditionnelles telles que le tableau, les artistes contemporains s’en sont emparés pour en faire une matière capable d’investir l’espace. En architecture (avec les fenêtres, les vitraux, etc.), dans les spectacles vivants ou l’art des jardins, les lumières étaient déjà à l’œuvre de longue date. Avec les performances, les happenings, les installations in situ, les lumières décuplent leur emprise. En voici quelques étapes.

Nicolas Schöffer (1912-1992), Effet prismatique, Rétrospective au LAM, 2018, DR

Nicolas Schöffer fut l’un des principaux acteurs de l’art cinétique, mais surtout de l’art cybernétique appelé aujourd’hui art interactif, en réalisant les premières œuvres temps réel de l’histoire de l’art.

Nam Junk Paik (1932-2006), La fée électronique (devant La Fée électricité de Raoul Dufy (1977-1953),
Installation avec postes de télévision, Musée d’art moderne de la ville de Paris, 1989, DR.

Nam Junk Paik est considéré comme le premier artiste du mouvement art vidéo. Il a, entre autres, fait partie, dans les années 1950, du mouvement Fluxus inspiré par le compositeur John Cage. À la fin de sa vie, il collabore avec la violoncelliste Charlotte Moorman en associant musique classique et modernité.

Ann Veronica Janssens (1956-), Hot pink turquoise, 2006, Musées d’Orsay et de l’Orangerie, DR.

L’artiste Ann Veronica Janssens utilise souvent des éléments immatériels comme la lumière, le brouillard artificiel, le son et des matières simples : verres, miroirs, métaux, huile de paraffine, etc.

Maintenant, à vous de lire ou de relire le détail de l’invitation « Nuit et jour, réfléchir les lumières » de La Grande Lessive® du 16 octobre 2025, de parcourir les pistes, pour imaginer votre réalisation. Nous venons de déployer à votre intention trois volets utiles pour amorcer une démarche artistique.  Nous vous souhaitons bonne route !