Ce 16 octobre 2025, à Saint-Mars-du-Désert, une petite ville de 5400 habitants située en zone rurale, à quelques kilomètres de Nantes, c’est la première Grande Lessive. Et une grande partie de la ville est impliquée : un tiers lieu, trois écoles, un cabinet d’ergothérapie et un relais petite enfance. En tout, ce sont ainsi quelques neuf-cent Marsiens et Marsiennes (oui, oui, c’est ainsi qu’on les appelle), enfants, adolescents et adultes, qui ont travaillé puis accroché leur réalisation sur l’un des fils à linge installés partout dans la ville. De nombreuses personnes se sont mobilisées depuis plusieurs mois déjà pour que l’événement puisse avoir lieu. Et c’est une fête ! Ce jour-là, devant les écoles, sur la place du marché, dans les jardins du prieuré, dans la cour du tiers-lieu, dans celle du cabinet d’ergothérapie, et même au bord d’un lac, sous le soleil on peut contempler des créations, toutes réalisées sur des feuilles de papier A4. On peut y voir représentées ou évoquées toutes sortes de lumières : le jour, la nuit, des soleils parfois étranges, des lunes qui prêtent à la rêverie, des ombres magiques et des étoiles en nombre, parmi mille autres choses. La ville n’est plus la même ; les dessins, les peintures et les photographies exposés partout la transforment. Ce jour-là, les enfants sortent de leurs classes pour arpenter les rues. Ils observent le travail des autres avec attention. Bientôt, les adultes viendront à leur tour. Les productions seront exposées jusqu’au dimanche soir.

Et, si j’en crois l’enthousiasme des habitants, cette première Grande Lessive n’est pas la dernière !

Pierre Ryngaert

Angeliki Kalomiri a grandi entre Athènes et Paros, au cœur des Cyclades. Jusqu’à l’âge de dix-huit ans, l’essentiel de son parcours scolaire s’est effectué au sein du Lycée Franco-Hellénique d’Athènes où elle découvre La Grande Lessive®.

Installée en France depuis cinq ans, elle étudie actuellement à l’École des Beaux-Arts de Nantes–Saint-Nazaire. Elle explore différentes formes d’expression et de médiums artistiques, avec une affinité particulière pour la photographie et la sculpture, qui constituent aujourd’hui le cœur de sa pratique.