Pierres à images, pierres à imaginer

Cette expression en évoque d’autres : « pierre imagée », « pierre figurée », « pierre graphique » ou « pierre de rêve ». Les pierres participent à ce que sont notre Terre et notre histoire. Elles façonnent tout autant notre environnement que nos conditions de vie, concernent le réel autant que l’imaginaire. Elles constituent, à la fois, le sol sur lequel nous évoluons et la paroi qui limite nos déplacements physiques en autorisant la projection, la représentation, l’interprétation et l’exercice de pratiques artistiques. C’est de la paroi et de la pierre que les premières démarches à vocation artistique ont surgi. Les traces parvenues jusqu’à nous parlent autant de la vie de nos ancêtres que de leurs premières entreprises créatives. Elles se sont affranchies de l’instant présent grâce à des pratiques que nous nommons aujourd’hui « artistiques », mais qu’ils ne définissaient pas ainsi, tant la notion d’« art » nécessite une élaboration permanente par les générations successives.

Deux pistes principales sont envisageables : la collecte et la transformation de pierres véritables et la fabrication d’un artefact, c’est-à-dire d’un produit ayant subi une transformation, même minime pour se distinguer d’une modification provoquée par un phénomène naturel. Des pierres en carton, en matière plastique ou en bois, des textures imitant la pierre, etc. peuvent ainsi être fabriquées, quand d’autres pierres naturelles donneront prise à des images en sollicitant l’imagination et un imaginaire collectif ou personnel.

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